CAVL Lettre d'info n° 24

Lettre d'info n°24                Mars 2013

Centre Audiovisuel Liège asbl
Rue Beeckman 51
4000 Liège
+32 (0)4/232.18.81
cav.liege@sec.cfwb.be
www.cavliege.be

Editorial - Médiathèque : participation au Petit salon des centres de documentation et des outils pédagogiques  - Médiathèque : nouvelles acquisitions - Tiré à part sur le webdocumentaire - Ouvrages récents - Médiactu janvier/février - Invitation au colloque du CSEM

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Editorial

Février est décidément un mois très cinématographique. De Berlin au FIFA de Mons ou à Anima, les festivals se succèdent. Les remises de récompenses et autres célébrations leur emboitent le pas avec la même ardeur, Magrittes, Césars, Oscars,…

Mais parlons de «nos» Magrittes, les troisièmes du genre. Joachim Lafosse y a très logiquement triomphé, après Bouli Lanners et ses «Géants». Mais ce qui nous intéresse ici, c’est beaucoup plus les réactions des principaux intéressés que le palmarès lui-même, habituellement fait sur mesure. La tradition veut que l’on ait, en désordre, de l’auto-satisfaction, des coups de gueule ou d’inévitables complaintes sur l’absence du grand public à ce genre de rendez-vous. C’est pourtant bien de marketing qu’il s’agit et l’objectif premier est bien d’attirer les spectateurs vers un cinéma orphelin de son public...

Parmi les déclarations amères, nous avons relevé celles de Frédéric Delcor, Secrétaire général de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il parle ainsi d’un manque de fierté et de moyens, d’un problème de marché et d’un «gros déficit du côté de l’éducation» («Le Soir» 09/02/2013).

Sur ce dernier point, il importe, nous semble-t-il, de s’interroger. De quel déficit s’agit-il exactement? Certes, l’éducation au cinéma, au cinéma belge francophone plus exactement, ne figure pas encore parmi les matières obligatoires de notre enseignement et, à nos yeux, c’est fort bien ainsi. Par contre, les opérations d’éducation au cinéma se multiplient sur le terrain, tout comme les ressources, les outils, les formations, les animations, …

Citons, en désordre, «Ecran large sur tableau noir», le «Prix des Lycéens du Cinéma», le «Concours Vidéo», pour les opérations ; nos cinémathèques et autres médiathèques spécialisées, «laplateforme.be», pour les ressources ; les dossiers pédagogiques des Grignoux, «Films à la fiche», «Archipels», «D’images et de sons» pour les outils. Ajoutons-y les formations des réseaux d’enseignement ou de l’IFC consacrées au cinéma, elles connaissent pas mal de succès, elles s’intitulent notamment «Analyse du récit filmique», «Eléments du langage cinématographique», «Approche du documentaire», etc. Les animations se multiplient, elles aussi, celles de Loupiote, ACMJ, et d’autres a.s.b.l., sans oublier évidemment les programmes Culture Enseignement orientés vers le cinéma, qui conduisent à la réalisation de vidéogrammes comme «A la manière de Bouli Lanners» ou d’autres réalisations d’élèves, qui explorent un genre cinématographique.

Nous arrêtons ici notre inventaire, qui est tout à fait incomplet, mais qui laisse entrevoir un ensemble particulièrement riche et diversifié d’actions et de ressources. Le C.A.V. Liège y participe d’ailleurs très largement…

Dès lors, il est bien dommage que l’on doive constater un «déficit d’éducation». Ne s’agirait-il pas plutôt d’un déficit, ou même d’une absence, de vraie politique d’éducation au cinéma? Une politique qui se déciderait à structurer enfin ce qui existe, à y construire des itinéraires d’apprentissage, à dégager des priorités en termes de formation initiale et continuée des enseignants et des animateurs. Cette politique nous manque cruellement, il est vrai, elle ne devrait cependant pas coûter très cher, moins que l’organisation d’une soirée des Magrittes. Elle aurait l’immense mérite de valoriser cette infinité de ressources existantes et, en bout de course, elle serait très certainement bénéfique aussi à une valorisation de notre cinéma auprès du (grand) public.

Cette politique pourrait même s’appuyer sur un texte récemment adopté par le Conseil Supérieur de l’Education aux Médias, qui définit l’éducation au cinéma et envisage ses composantes fondamentales : voir des films, les analyser, en réaliser…

Michel Clarembeaux
cav.liege@sec.cfwb.be

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Médiathèque

Participation au Petit salon 2013 des centres de documentation et des outils pédagogiques

Ce mardi 26 février avait lieu l'édition 2013 du Petit salon des centres de documentation et des outils pédagogiques. En tant que centre de ressources pour l'éducation aux médias, le Centre AudioVisuel y avait bien évidemment sa place.

Le thème de cette année était la citoyenneté. Pour le choix de documents repris dans le tiré à part édité pour l'occasion (téléchargeable ici), nous avons précisé le thème en lui ajoutant l'adjectif de "responsable" : les documents repris présentent donc des individus qui s'impliquent dans la vie publique et présentent des moyens de changer les choses, de la simple organisation au niveau local à la révolution.

Pour avoir un résumé des documentaires, reportages, émissions pédagogiques, fictions et livres repris dans ce tiré à part, tapez le titre entre guillemets dans notre base de données en ligne.

Comme toujours, n'hésitez pas à prendre contact avec notre médiathécaire, qui se fera un plaisir de vous aider en fonction de votre projet et de votre public.

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Nouvelles acquisitions

Parmi les dernières acquisitions, nous voudrions attirer votre attention sur le remarquable travail réalisé en collaboration par les élèves du Bac en Sciences sociales de la Haute école Sainte Croix et les élèves de troisième année des sections Photographie et Graphisme de l'Ecole Supérieure des Arts de Saint Luc.

L'aboutissement de cette collaboration est un reportage photographique sur trois quartiers de notre ville de Liège : Saint Léonard, Pierreuse et Cathédrale-Nord. Ces  «regards croisés» prennent la forme de trois livrets de fiches sur chaque quartier : «Nous avons voulu que des utilisations multiples soient possibles à partir de fiches indépendantes et interchangeables, avec au recto une ou des photo(s), visant à susciter des émotions, des surprises, des interrogations, répondant ou non au texte, et, au verso, des textes et schémas proposant des informations, des éclairages, des réflexions... complétant, ou non, les images.»

Une invitation à redécouvrir ces quartiers, qui tombe à pic en cette veille de printemps.

Sophie Lescrenier, médiathécaire

mediatheque@cavliege.be

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Tiré à part sur le webdocumentaire

Un webdocumentaire est un documentaire multimédia diffusé et visionnable sur Internet. Prenant la forme de vidéos, de photographies, de sons et de textes, cette «nouvelle» forme de média en perpétuelle évolution livre à l’internaute un récit non-linéaire qu’il peut parcourir au gré de ses envies et selon différentes entrées grâce à l’interactivité, véritable caractéristique du support.

Présentant une sélection de 100 webdocumentaires classés par thématique, ce tiré à part est un aperçu partiel mais néanmoins éclectique des ressources disponibles sur la toile. Vous trouverez dès lors aussi bien des documents traitant d’évènements historiques, de pratiques artistiques que de phénomènes scientifiques, etc.   Ce tiré à part est téléchargeable sur notre site.

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Ouvrages récents

Depuis janvier 2013 (lettre d’info n°23), quatre ouvrages récents sur les médias ont fait l’objet d’une recension. Nous les évoquons ici par le biais d’abstracts. Les analyses complètes sont téléchargeables ici .

Manifeste XXI. Un autre journalisme est possible Laurent Beccaria et Patrick de Saint-Exupéry. Encart de 20p. dans le n°21 du trimestriel XXI, Rollin Publication, 2013 (15,50€)   Le trimestriel XXI célèbre son cinquième anniversaire avec ce Manifeste qui pourrait être une forme de réponse au journalisme en ligne. En d’autres termes : ne se trompe-t-on pas de révolution? La révolution numérique de la presse est-elle la seule issue possible? Et si on se donnait le temps nécessaire, si on allait sur le terrain, si on rendait à l’image d’information son statut et au graphisme son originalité, si on retrouvait la confiance et l’estime du lecteur au lieu de le considérer comme un simple consommateur d’info… quatre suggestions pour contrer la fuite en avant technologique, la course aux applications, la transformation des journaux en «marques» multimédias. De l’utopie pure, vous diront les patrons de quotidiens. Et cependant si tout n’était pas à jeter dans ces suggestions… Peut-être le journalisme retrouverait-il cette «chair» qui parfois lui fait cruellement défaut, ce recul et cette nécessaire réflexion.

L’enfant et les écrans. Un avis de l’Académie des sciences Jean-François Bach, Olivier Houdé, Pierre Léna et Serge Tisseron, Hors collection. Le Pommier, 2013, 267p. (17€)   Il s’agit ici de l’avis de l’Académie des Sciences au Ministère de l’Education nationale sur la prolifération des écrans auxquels nos jeunes sont exposés quotidiennement dès le premier âge. Un document important pour tous les membres de la communauté éducative. Le point de départ est connu, cette appropriation des nouvelles technologies par les bébés, les enfants ou les adolescents repose sur une grande ambivalence. D’une part, un apport de connaissances, une formation de la pensée, des opportunités d’insertion sociale, d’autre part, une utilisation parfois abusive de ces écrans, une forme de dépendance consciente ou non, l’oubli de la vie réelle, de ses contraintes et enjeux. Ces profits et pertes sont analysés au départ de plusieurs interrogations comme l’évolution du psychisme et du cerveau, le virtuel psychique ou numérique, la violence des programmes, l’immersion dans un autre type de réalité. Il est clair que les neurosciences peuvent nous aider à mieux percevoir les rapports entre jeunes et écrans, ainsi qu’à nous conduire à une meilleure intégration des outils numériques par le cerveau.

Femmes et médias. Une image partiale et partielle Clara Bamberger, L’Harmattan, coll. «Inter-national», Série premières Synthèses – jeunes chercheurs, 2012, 94p. (12€)   Cet ouvrage se présente comme une première synthèse sur la «ségrégation horizontale et verticale» entre les sexes qui, d’après l’auteure, structure la profession de journaliste. Dans la mesure où chacun sait désormais que les médias disposent d’une capacité importante à modeler la réalité sociale ou nourrir notre imaginaire collectif, la responsabilité pointée ici est énorme. A la base de cette étude - et c’est bien l’objet de cette série «Premières Synthèses» - on trouve des références incontournables comme le rapport de Michèle Reiser «L’image de la femme dans les médias», le livre d’Eric Neveu «Sociologie du journalisme» ou, plus fondamentalement, celui de Denise Jodelet consacré aux représentations sociales. L’ouvrage dont il est ici question parcourt trois étapes : il évoque d’abord une image tronquée de la femme dans les médias «un scandale auquel on finit par s’habituer», dit-elle, il s’interroge ensuite sur les raisons d’être de cette image. Enfin, il énumère quelques recommandations susceptibles d’améliorer la situation, comme une responsabilisation des médias eux-mêmes, des écoles de journalisme, des pouvoirs publics, qui devraient notamment sensibiliser les jeunes à ces stéréotypes sexistes véhiculés dans les médias.

Journalisme en ligne : pratiques et recherches Ouvrage collectif sous la direction d'Amandine Degand et de Benoît Grevisse, De Boeck, coll. «Info et Com.», 2012, 365p. (22,50€)   Une problématique fondamentale pour l’évolution de l’info dans les médias et pour le débat démocratique. Comme le dit l’auteure de la préface, Jane B. Singer, «L’observateur est désormais également acteur. Le commentateur est aussi un interlocuteur. Le reporter est également un assembleur et le rédacteur en chef est aussi un homme de réseau». C’est dire que les rôles sont devenus interchangeables et que le paysage journalistique est entièrement bouleversé. Forcément, les questions sous-jacentes sont nombreuses. Chacun peut-il accéder au statut de journaliste? La méthode journalistique classique consistant à vérifier l’info avant de la diffuser a-t-elle désormais vécu? Quel nouveau modèle économique? Quelle nouvelle définition des tâches? Un ouvrage collectif et international qui s’essaie à nous proposer une première synthèse. Des repères historiques, des stratégies organisationnelles, une auto-régulation, des enjeux déontologiques et juridiques, mais aussi de nouvelles pratiques comme le journalisme participatif, le webdocumentaire, etc.

M. Cl.

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Médiactu janvier/février 2013

«Médiactu» janvier et février, sur notre site… Vous y trouverez des échos de diverses manifestations médiatiques de ces deux derniers mois : les 75 ans de notre Cinémathèque Royale (Cinematek), le cycle Jean Renoir, les nouveaux Médias présentés par le CSA, les 125 ans du «Soir», le Manifeste pour les 5 ans du trimestriel XXI, mais aussi un février particulièrement cinématographique avec les Magritte, le Festival de Berlin, Anima, le FIFA et les opérateurs cinéma du CSEM, les Oscars, Tout(e) Varda, le dossier pédagogique sur le Congo, le 60^ème anniversaire du Livre de poche.

Le texte est visible en son intégralité sur notre site.

M.Cl.

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 Invitation au colloque du CSEM «La presse change... Enjeux et nouveaux défis pédagogiques»

Dans le cadre du 10ème anniversaire des Opérations «Ouvrir mon quotidien» et «Jounalistes en classe», sous l'égide du Conseil supérieur de l'éducation aux médias, les centres de ressources en éducation aux médias - le Centre d'Autoformation continuée (CAF), le Centre AudioVisuel Liège (CAVL) et Média-Animation-, les Journaux Francophones de Belgique (JFB) et l'Association des Journalistes Professionnels (AJP) vous invitent à participer au colloque «La presse change... Enjeux et nouveaux défis pédagogiques».

Programme

Description sur le site du CSEM.

Quand?

Le mercredi 13 mars

Où?

Espace 27 septembre

Salle Wallonie-Bruxelles (6A101)

Boulevard Léopold II 44, 1080 Bruxelles

Attention, le nombre de places étant limité, l'inscription est obligatoire et exclusivement via le formulaire en ligne. Votre inscription ne sera effective que si confirmée par email le vendredi 8 mars.

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