CAVL Lettre d'info n°29
Centre Audiovisuel Liège asbl
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Editorial - Médiathèque : acquisitions sur les nouvelles technologies - Ouvrages récents - Médiactu janvier/février
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Nous voudrions relayer ici deux appels à projets susceptibles d’intéresser tous nos collègues du secondaire et du fondamental.
Il s’agit respectivement de celui émanant de la Cellule Culture-Enseignement (dossiers à transmettre pour le 15 mars au plus tard) et de celui du Conseil Supérieur de l’Education aux Médias (fin des inscriptions électroniques, le 1er octobre). Les projets visés par ces deux appels peuvent représenter une opportunité idéale de développer un travail structuré, fondé sur une pratique réflexive des médias avec, pour le CSEM, une obligation de cohérence avec les objectifs de l’EAM.
L’appel à projets de Culture-Enseignement implique toujours une collaboration entre une école et un opérateur culturel. Celui-ci peut œuvrer dans le domaine des arts de la scène, de l’expression musicale, des lettres, des arts plastiques, mais aussi des arts audiovisuels (cinéma et médias) et des arts numériques. C’est à ces deux derniers secteurs que nous nous arrêterons brièvement.
Le cinéma offre dans ce contexte un champ inépuisable de découverte, de complicité et d’une réelle pratique de l’expression/communication. En d’autres termes, on peut effectuer ici un va-et-vient entre un patrimoine filmique classique ou contemporain, international ou belgo-belge, et la mise en œuvre d’une réalisation directement inspirée par le visionnage qu’on a effectué avec les élèves ou par la mise en images d’un scénario original.
L’année dernière, nous avons ainsi travaillé – comme opérateur culturel – avec une classe de 5e Arts d’Expression sur « A la manière de Bouli Lanners », un bel ensemble d’activités pour la classe, passant de la découverte de l’œuvre du réalisateur liégeois à des rencontres/interviews et à une approche cinématographique de l’environnement urbain des élèves, tout en s’inspirant des prises de vues de Lanners. Un parcours, un itinéraire, dans lequel on passe de l’état spectatoriel à celui d’émetteur conscient et attentif. A titre d’information, la mise en œuvre de ce projet s’est déroulée tout au long de l’année scolaire ; les phases d’écriture, de tournage et de montage correspondaient à une douzaine d’animations (C.A.V.) d’une demi-journée chacune. Bien que les contraintes de temps aient été réelles, le travail s’est essentiellement concentré sur le cours de français, dont la collègue était titulaire. Mais ces contraintes sont vite oubliées quand on mesure la motivation des élèves, leur implication dans un projet qui recueille leur adhésion sans réserve. Ils se sont approprié un fragment de culture cinématographique, ils en sont fiers et ce sera pour eux une expérience qui fera date dans leur scolarité.
Il s’agissait ici d’un projet « durable » (activité menée sur une année scolaire), mais il y a aussi des formules de collaboration ponctuelle (un semestre ou moins) pour des projets forcément moins ambitieux que celui que nous avons évoqué. Pour les projets ponctuels, rentrée des dossiers au 15 mars également ou au 1er octobre.
Venons-en au deuxième appel à projets, qui sera seulement diffusé prochainement. Il s’agit donc de celui du CSEM. Le thème vient d’être décidé… « Pensons, créons et diffusons sur le Web ». Un intitulé peut être longuet, mais qui met bien l’accent sur les étapes préparatoires à une diffusion numérique.
Il convient, en effet, de réfléchir au(x) contenu(s) certes, mais aussi à leur formulation, à la valeur ajoutée grâce notamment aux hyperliens, qui contribuent au jeu intertextuel et à cette augmentation de contenu qui est bien une des spécificités de l’écriture sur le web. C’est vrai qu’il faut d’abord « penser » à ces fondamentaux avant de « créer ». Et la création sera ici, presque par définition, collaborative.
Elle s’inscrit dans une pédagogie du projet qui se construit tous ensemble, en équipe solidaire. Elle doit prendre en compte divers paramètres. On a évoqué l’écriture, un bon angle d’attaque de la problématique, un rythme visuel, une aération qui invite à ne pas zapper, un calibrage pour les réseaux sociaux.
Car le produit sera « diffusé » et, comme tel, doit susciter le feed-back et la gestion des interactions qu’il suppose. La diffusion comme déclencheur de contacts sociaux, et pas uniquement de remise en question de son objet et de sa formulation, est bien un des enjeux qui ajoute à la durabilité du produit en lui accordant une vie plurielle.
On le voit, ces projets sont exigeants, ils réclament du groupe élèves rigueur, engagement et un travail à plus long terme peut-être que le tout-venant des « devoirs » scolaires. Mais cet apprentissage de la planification, de la co-responsabilité et de la décentration, s’il peut paraître assez contraignant à des jeunes habitués souvent au « tout, tout de suite », se révèle à terme très enrichissant pour chacun. Tous les témoignages concordent sur ce point.
Vos élèves vous sauront gré de les avoir impliqués dans une expérience comme celle-ci et vous découvrirez très certainement des aspects inattendus de leur personnalité que vous pourrez intégrer par la suite dans vos cours et autres activités pédagogiques.
Pour informations complémentaires : cav.liege@sec.cfwb.be (pour un éventuel accompagnement)
Michel Clarembeaux |
Médiathèque : acquisitions sur les nouvelles technologies
A côté de la sélection DVD, nous avons cette fois mis l'accent sur les nouvelles technologies : le Tableau Blanc Interactif (TBI) et Internet.
Maîtriser les Tableaux Blancs Numériques en classe (6 tomes pour 6 niveaux)
Les niveaux 1 à 6 correspondent au degré d’élaboration des activités proposées autour de chaque canevas de travail. À noter que le niveau d’habileté requis de l’enseignant(e) avec le tableau interactif est minimal dans les 6 niveaux et toutes les manipulations proposées sont expliquées dans un chapitre à la fin de chaque livre.
Les activités sont structurées de façon sécurisante, elles favorisent un bon déroulement en classe et permettent aussi une évaluation formative à la fin de chaque activité.
Lire et écrire à l'heure des TIC (Lisa Donohue, 2012)
Utiliser les nouvelles technologies de l’information pour soutenir et renforcer la lecture et l’écriture, voilà ce que propose Lisa Donohue dans cet ouvrage. Tout enseignant qui veut tirer pleinement parti des nouvelles formes de communication découvrira avec intérêt les stratégies variées et efficaces qu’elle y présente.
Lili se fait piéger sur Internet (Dominique de Saint Mars, 2006)
Communiquer à l'heure d'Internet (8/10 ans) (Marianne Cramer, 2011)
TIC 2013, les nouveaux temps réels : société, entreprises, individus, comment les TIC changent notre rapport au temps (Yannick Lejeune, 2012)
Télécharge-moi si tu peux : musique, film, livre (Joëlle Farchy, 2013)
Anonymat sur Internet : comprendre pour protéger sa vie privée (Martin Untersinger, 2013)
Géopolitique d'Internet (David Fayon, 2013)
Sophie Lescrenier
Depuis janvier 2014 (lettre d’info n°28), trois ouvrages récents consacrés aux médias ont fait l’objet d’une recension. Nous les évoquons ici par le biais d’abstracts.
Pour les analyses complètes, cliquez sur le titre de l'ouvrage qui vous intéresse.
Sur notre site : Présentation du bilan TV du CSA – Journée Prof relais sur « L’information en ligne au-delà des écrans » – Edito de « Deontoloj » sur les forums et les responsabilités liées à la modération – Une évocation des Magritte, de la Berlinale, du FIFA, d’Anima – Les 10 ans de Facebook – A propos du centenaire de 14-18.
M. Cl.
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