CAVL Lettre d'info n° 25
Centre Audiovisuel Liège asbl
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Editorial - Waha WebTV - Médiathèque : tiré à part sur le cinéma belge - Ouvrages récents - Médiactu avril
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Dans le cadre du décret de 2008 portant création du Conseil Supérieur de l’Education aux Médias (CSEM), il est prévu que celui-ci soutienne des projets d’école relevant spécifiquement du domaine de l’éducation aux médias.
Pour la quatrième année consécutive, le CSEM va donc lancer un appel à projets auprès des établissements d’enseignement fondamental et secondaire (ordinaire ou spécialisé), pour les aider à mettre en œuvre des initiatives visant à développer l’esprit critique des élèves ou à promouvoir leur production médiatique, quel que soit le support choisi.
Pour rappel, le thème qui fut proposé lors de la première année était « image de soi, image de l’autre », le thème de la « fiction » lui succéda, puis celui de l’ « univers sonore ». Le choix de cette année s’est porté sur le couple « s’informer, informer », un choix qui nous paraît particulièrement judicieux quand on voit l’importance qu’acquiert chaque jour une information fiable, transparente, à laquelle chaque citoyen devrait pouvoir avoir accès.
Chacun sait désormais que nous vivons aujourd’hui dans un univers où l’information est surabondante. Elle émane des médias classiques - presse écrite, radio, presse audiovisuelle – elle circule sur le Net, se démultiplie sur les réseaux sociaux, vous la rencontrez sur tous les écrans, où elle croise inévitablement le scoop, le ragot ou la rumeur.
S’informer implique, en effet, tout un apprentissage. Il importe d’identifier et de vérifier les sources, en les recoupant et en les contextualisant. Il faut ensuite analyser les textes en distinguant bien les faits réels ou avérés des opinions émises ou implicites, en identifiant point de vue et traitement, stéréotypes et jugements à l’emporte pièce. Les médias, souvent, font appel à ces derniers pour s’adresser, prétendent-ils, au plus grand nombre et pour sacrifier ainsi au fast food de l’info.
S’informer, n’est pas si simple, c’est un itinéraire à baliser, un parcours à maîtriser. Ca s’apprend, comme on apprend à lire, à écrire, à regarder et à voir. C’est un défi permanent et il est évident que l’information de qualité est au cœur de la vitalité démocratique, car c’est bien elle qui peut nourrir l’égalité des citoyens.
S’informer est une chose, mais informer est tout aussi important… A fortiori, depuis que les potentialités des technologies numériques permettent une diffusion horizontale et quasi instantanée de l’information. Choisir l’info que l’on veut - ou que l’on doit – transmettre, la hiérarchiser sur la base de critères pertinents, la rendre aussi intelligible que possible en fonction du public auquel on la destine, dissocier les faits des impressions ou des jugements. Choisir aussi le support et la formulation qui seront les plus efficaces pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté ou de possibilité d’interprétation abusive. Et, après avoir sélectionné les meilleurs moyens de communication, solliciter le feed-back, non seulement pour s’assurer de la bonne compréhension du message envoyé, mais aussi - le cas échéant - pour entamer un débat, qui permettra de mieux saisir l’information, de la relativiser, de la recadrer dans l’intérêt de chacun des acteurs sociaux. Car l’information est un droit précieux qu’il faut savoir cultiver et faire croître. Mais une telle gestion de l’information nécessite – nous l’avons dit – un apprentissage et surtout une responsabilisation de tous ceux qui s’y consacrent. N’oublions pas qu’il n’y a pas de vraie liberté sans liberté d’information.
L’Ecole ne peut évidemment rester étrangère à cet apprentissage et à cette responsabilisation, d’autant que les activités qu’elle devrait organiser pour les jeunes peuvent être tout aussi didactiques que ludiques. Elles auront pour objectif, en tout cas, de conscientiser l’élève par rapport à l’importance de l’info sur son propre épanouissement individuel, comme récepteur, mais aussi sur la qualité du lien social qu’il peut créer autour de lui, comme émetteur.
Que le CSEM ait choisi « s’informer, informer » comme prochain thème de son appel à projets ne peut donc que nous réjouir. Concrètement, une circulaire partira en mai pour informer les directions et les enseignants. Elle donnera également des indications complémentaires sur les critères qui seront pris en compte pour la sélection des projets et l’attribution des prix de 2.000€. Ainsi, la cohérence avec les objectifs de l’éducation aux médias, l’implication des participants, mais aussi la durabilité du projet sont des éléments déterminants qui interviendront dans le choix. Le site du CSEM et Enseignement.be relayeront l’invitation, tout comme la revue « Prof ». Les dossiers électroniques seront rentrés pour le 1er octobre et confirmés par voie postale pour le 04/10.
Comme centre de ressources en éducation aux médias du réseau - dans ses composantes : CECP et CPEONS - le C.A.V. Liège est à votre disposition pour un complément d’informations. Michel Clarembeaux
La traditionnelle journée « portes ouvertes » de l’Athénée de Waha permet la présentation des projets menés dans le cadre des ateliers. Ce 4 mai, elle donnait également le coup d’envoi, sur le net, de la webtv tout juste mise au point par Emmanuel Chapeau, professeur de français et d’arts d’expression, Thomas Jungblut, formateur au CAV, et un groupe d’élèves en « vertical ».
Heureuse coïncidence
A l’origine du projet, une série d’éléments – des personnes, des enjeux, un contexte spatio-temporel - qui coïncident et qui très vite se mettent en place, évoluent, aboutissent.
La WahaWebtv (accessible ici) est une interface qui héberge à présent les multiples facettes de la pédagogie active menée à l’athénée. Les élèves sont en effet à l’origine tant des contenus (récits de voyage, critique de films, prestations et réalisations artistiques, comptes rendus d’expériences et de rencontres diverses) que de leur belle et dynamique mise en forme sur le Net.
Par la création de cette plateforme de diffusion, le souhait d’Emmanuel Chapeau était de susciter de nombreux apprentissages interdisciplinaires chez les élèves et de les valoriser en les rendant visibles hors école. Le souhait était aussi de concrétiser la communication à l’égard des parents.
Pour le CAV, les enjeux en termes d’éducation aux médias en réseaux faisait tout-à-fait écho au travail entamé à Strasbourg pour le programme Pestalozzi du Conseil de l’Europe sur le rôle des médias sociaux dans la participation démocratique.
La collaboration Waha – CAV s’est concrétisée par la mise à disposition d’un local et du matériel nécessaire et surtout par l’animation et l’expertise de Thomas pour la création de la webtv et de Marc Malcourant, pour l’aide à la production de contenus. Emmanuel et les élèves ont fait le reste !
Le réseau social comme outil collaboratif
Pour ma part et en lien avec les engagements pris avec le Conseil de l’Europe, j’ai sollicité la création d’un outil collaboratif. Facebook a été rapidement choisi comme moyen d’organisation, de planification mais aussi comme espace de travail « prolongé », nécessaire aux négociations et aux prises de décisions. C’est comme cela que l’usage d’un réseau social en support d’un fonctionnement démocratique me semblait intéressant à tester.
D’un point de vue plus général, je suis persuadée que l’usage « professionnel » d’un réseau social amènera un usage privé de ce même réseau social plus réfléchi, plus conscient et donc plus responsable. Les compétences en éducation aux médias sont donc bien rencontrées.
Une expérience à transférer
La méthodologie et les supports utilisés par Thomas tout au long du projet, des séquences vidéo montrant les élèves au travail, des interviews d’élèves sur la réalisation de la webtv mais aussi sur leurs apprentissages et leurs usages des technologies sont autant de contenus que nous proposerons dans le cadre de formations à destination d’enseignants désireux de tenter l’aventure. N’hésitez pas à nous faire signe si vous êtes intéressés ou simplement curieux. Isabelle Colin Tiré à part sur le cinéma belge
Notre dixième tiré à part est dès à présent téléchargeable!
Après le webdocumentaire, la thématique à l'honneur cette fois-ci est le cinéma belge : plus de 110 longs métrages de fiction, 60 longs métrages documentaires et environ 20 courts métrages de fiction et 40 courts métrages documentaires sont disponibles dans notre médiathèque, sans compter les livres qui y sont dédiés.
Tous ces documents sont repris dans la catégorie "Cinéma belge" de notre base de données en ligne, catégorie à laquelle vous avez accès en cliquant sur ce lien.
Sophie Lescrenier, médiathécaire
Depuis mars 2013 (lettre d’info n°24), quatre ouvrages récents sur les médias ont fait l’objet d’une recension. Nous les évoquons ici par le biais d’abstracts.
Les analyses complètes sont téléchargeables en cliquant sur le titre.
M. Cl.
On trouvera sur notre site une brève évocation de l’actualité médiatique de ces deux derniers mois.
La naissance de « Marianne Belgique », le re-naissance d’« Espace de Libertés », la mutation de la MCFB et l’apparition des « Points Culture », le colloque « La presse change… Enjeux et nouveaux défis pédagogiques », le rapport d’activités du CSA pour 2012, l’enquête de l’AJP sur la diversité présente dans la profession, le dessin de presse (double page du « Soir » du 16/04).
Le texte est visible en son intégralité sur notre site. M.Cl.
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