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Centre Audiovisuel Liège asbl Rue Beeckman 51 4000 Liège +32 (0)4/232.18.81 cav.liege@sec.cfwb.be www.cavliege.be
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Editorial - Notre formatrice au Conseil de l'Europe - Formation : exploiter des films en classe du fondamental - Médiathèque : nouvelles acquisitions - Ouvrages récents - Médiactu septembre/octobre
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Editorial
Les inscriptions à l’édition 2013 de notre Concours Vidéo sont désormais clôturées et, comme chaque année, les résultats sont plutôt encourageants puisque nous dénombrons un peu plus de soixante projets inscrits, parmi lesquels une quinzaine nous viennent des départements pédagogiques des H.E. et feront évidemment l’objet d’un classement spécifique.
Ces bons résultats viennent confirmer l’intérêt marqué par nos collègues à l’égard d’un apprentissage qu’ils considèrent important pour leurs étudiants. Et notre objectif prioritaire est bien de faciliter cette maîtrise progressive du langage des images et des sons dans le cadre d’un processus d’expression communication.
Cette volonté implique une initiation aux principaux codes et à la construction d’un récit filmique. Peu importe qu’il s’agisse ici d’une fiction, d’un documentaire ou d’une production à finalité pédagogique. En parallèle, il y a évidemment l’appropriation des outils de tournage et de montage. Mais il y a, aussi et surtout, une participation collective à un projet, avec la programmation de ses étapes principales et l’établissement d’un agenda parfois contraignant, qui s’adapte difficilement aux rythmes scolaires. La réalisation d’un film par la classe c’est, en fait, une occasion privilégiée d’installer une dynamique collaborative, où bonne humeur et rigueur, écoute de l’autre et découverte, travail de groupe et épanouissement personnel doivent se rencontrer. Une opportunité pour tous les partenaires, y compris l’enseignant, de mieux se connaître et de construire une autre relation ou, si l’on préfère, un autre type de cahier des charges éducatives et humaines. Beaucoup de collègues admettent que dans ces situations et ces interactions inédites se trouve beaucoup de richesse pédagogique qu’il importe d’identifier et de développer par la suite.
Ainsi, paradoxalement peut-être, alors que nous imaginions notre initiative en termes d’acquis langagiers, techniques ou communicationnels, c’est sur le plan de la relation qu’elle s’impose en premier et c’est à l’élaboration d’un autre mode de vie au sein de la classe qu’elle nous convie. Inutile de dire qu’aujourd’hui cette dimension nous paraît plus importante que toute autre. Sa prise en compte explique souvent la réussite de l’expérience, sachant aussi que cette réussite est contagieuse et, que ses composantes peuvent être ré-investies dans d’autres actions éducatives et d’autres apprentissages.
La réalisation d’un film par les élèves n’est évidemment pas la seule opportunité qui conduise à un tel constat. Mais elle intervient pour beaucoup dans le développement d’un autre regard et dans une autre perception des enjeux de l’environnement scolaire.
Voilà pourquoi nous nous réjouissons beaucoup que cette nouvelle édition du Concours nous projette à nouveau au cœur de l’action, de la réflexion et du plaisir qui les accompagne.
Mais voici déjà que d’autres activités et d’autres échéances viennent solliciter l’équipe du C.A.V… Les formations continuées d’enseignants, les animations dans les classes, les réalisations, le travail avec les stagiaires, les problèmes d’équipement, les conventions de partenariat à activer, les recherches documentaires,… quelques éléments de la pointe visible de cet iceberg que représente un centre de ressources en éducation aux médias comme le nôtre.
Michel Clarembeaux cav.liege@sec.cfwb.be
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Isabelle, Antonella, Svava, Luis, Igor, Radmilla,… en formation au Conseil de l’Europe.
Le programme Pestalozzi (du nom du pédagogue éclairé, promoteur de l’enseignement collaboratif et préconisant l’usage du tableau et des ardoises) forme les professionnels de l’éducation à devenir multiplicateurs des standards et des valeurs du Conseil de l’Europe.
En tant que formatrice de formateurs, dans un centre de ressources membre du Conseil Supérieur de l’Education aux Médias, ainsi que mon collègue du CAF Jean-Luc Sorée, j’ai eu le privilège d’entamer le module de formation organisé par le Conseil de l’Europe qui porte sur L’utilisation des médias sociaux pour la participation démocratique.
Rencontres formatives, dynamique du projet et soutien en réseau
Nous étions une cinquantaine, représentants des Etats signataires de la Convention culturelle européenne, à nous rencontrer à Strasbourg pour la première étape du module : 4 jours de formation visant à jeter les bases du travail collaboratif et à concevoir, pour chacun chez soi, la suite du projet, l’élaboration d’une activité pédagogique de formation en lien avec le thème.
Au terme de 6 à 8 mois de confrontation au terrain et d’échanges d’expériences et de conseils permis par une plateforme en ligne, un module B permettra de considérer le travail mené et d’en optimaliser la qualité. Les 2 à 3 mois suivants serviront à la rédaction des activités de formation. Ce matériel pédagogique sera ensuite à nouveau évalué puis formaté afin d’être diffusé sur le site du Programme Pestalozzi.
Accueil, compétences et découvertes
Une équipe de responsables et de formateurs a efficacement contribué aux nombreuses facettes, pragmatiques, relationnelles et professionnelles d’une telle organisation. |
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Notre formation portait sur l’approche tantôt théorique, tantôt méthodologique des enjeux des médias sociaux et de la participation démocratique. L’alternance de moments de réflexion individuelle et en groupe, de contextes créatifs et de phases de communication, d’apports plus théoriques, a rendu le séjour vivement intéressant. Mais ce qui reste le plus précieux, je trouve, c’est le contexte qu’un groupe de personnes d’horizons différents visant un même objectif rend terriblement enrichissant. Confronter ses propres représentations de la pédagogie, des médias sociaux et de la démocratie avec des collègues qui vivent ces choses de manières différentes, pour des raisons diverses, reste pour moi ce qui remet fondamentalement mes conceptions en jeu, ma pensée en éveil.
Médias en réseaux : enseignement aux et par les réseaux !
Le projet du CAV, que je me suis engagée à porter, concerne la réalisation d’une WebTV avec l’Athénée de Waha. Dans le cadre de la réalisation de ce projet visant la création d’un contenu de médias en réseau, les réseaux sociaux serviront d’outil d’information, de planification, d’organisation des responsabilités et de prise de décisions pour le groupe, les sous-groupes, les individus concernés.
Dans ce cadre, les médias en réseaux susciteront des compétences en terme de production de contenus ainsi que des compétences en terme de gestion « démocratique » d’un projet collectif. Au terme de cette expérience, des descriptifs méthodologiques et des comptes rendus d’expériences pourront être rédigés et alimenter des formations d’enseignants désireux d’initier un projet semblable.
Le site du Conseil de l’Europe : ici
Conseil de l’Europe Strasbourg 2012
Isabelle Colin colin.isabelle@cavliege.be
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Le tableau, Zarafa, Hugo Cabret et Nicostratos à Gilly : exploiter des films en classe du fondamental (octobre 2012)
La demande de formation émanait d’un groupe d’animateurs coordonnés par Madame Zaghlal et travaillant au centre Ener’J de Gilly. L’asbl, qui occupe les bâtiments qui hébergent aussi l’EPN de la région, est active dans divers types d’animations à destination des élèves du primaire.
Exploiter des films en classe tout en abordant précisément le langage cinématographique était au programme d’une formation de 3 jours, destinée à construire des animations pour des enfants de 8 à 12 ans.
La formation a été conçue en 3 temps. Pour chacun des films, il s’agissait d’introduire un élément ciblé de l’éducation au cinéma, de proposer et de rechercher des pistes d’exploitation de ce thème à travers des extraits précis et enfin, de réaliser un exercice pratique.
Pour Hugo Cabret de Martin Scorcese : histoire du cinéma, élaboration du langage cinématographique et réalisation d’animations «image par image».
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Pour Le tableau de Jean-Francois Laguionie : observation du cinéma comme moyen de communication d’un créateur à un public, relevé des caractéristiques du processus d’appropriation de l’un et de l’autre et réalisation de photos (3 représentations différentes d’un même objet et une mise en abyme).
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Pour Zarafa de Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie, passage de l’histoire (et d’un fait historique) au récit cinématographique et création d’un story board à partir d’un texte.
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Pour Nicostratos d'Olivier Horlait, distinction (ou non) entre documentaire et fiction et observation de dispositifs cinématographiques construits pour représenter la relation entre des personnages (parent-enfant). Pas d’exercice cette fois mais cela aurait pu être, entre autres, d'imaginer la mise en scène d’une discussion père-fille/mère-fils préalable à l’achat d’un animal.
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Une approche, cette fois transversale aux quatre films, a permis d’observer le traitement du flash-back, le degré de proximité du film par rapport à la représentation de la réalité (du dessin animé stylisé du Tableau à la très belle prise de vues de Nicostratos en passant par les images 3D de Hugo Cabret) et les différentes façons de débuter un film.
Dans le champ de l’éducation PAR les médias, des thèmes comme la filiation (Scorcese, Méliès) et le souci des traces du passé, l’image de soi et les classes sociales (Reufs, Pafinis, Toupins), la vraie histoire de la première girafe arrivée en France, la beauté de la Grèce (et la crise) ont été relevés comme autant de pistes à exploiter.
La conduite méthodologique de ce cheminement vécu par le groupe était ensuite commentée, évaluée et adaptée de manière à pouvoir être mise en place lors des animations. Des ressources diverses ont été communiquées.
Isabelle Colin colin.isabelle@cavliege.be
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Médiathèque
Nouvelles acquisitions
Nous venons d'acquérir une dizaine d'ouvrages traitant d'Internet et des réseaux sociaux, venant enrichir un rayon déjà bien fourni. Comme tous les livres, ils peuvent être empruntés au prix de 0,50€/semaine. Si cette thématique vous intéresse et que vous êtes enseignant, notez qu'une formation sur les réseaux sociaux est prévue au mois de février (plus d'informations ici).
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Internet à la maison en 10 questions UFAPEC et Média Animation
En quelques années, Internet a pris une place considérable dans les foyers. Et l’arrivée récente des smartphones et tablettes ne fait que renforcer ce phénomène. De nombreux parents se demandent donc comment gérer ces nouvelles technologies dans la vie familiale. Cette publication aborde dix questions qui traitent du temps passé sur Internet, de ses risques, des réseaux sociaux, des sites pornographiques, des jeux en ligne, etc. L’objectif n’est pas de donner des recettes toutes faites à mettre en pratique. Au contraire, cette publication propose des éléments de réflexion pour aider les parents à apprécier par eux-mêmes la meilleure façon de gérer la place des nouveaux médias dans leur famille. Avec pour objectif final de permettre à leurs enfants de devenir des internautes autonomes, critiques et responsables.
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Les liaisons numériques : vers une nouvelle sociabilité? Antonio Casilli
Aujourd'hui, nouer des amitiés, développer des relations professionnelles ou encore constituer un couple passe, pour un nombre croissant d'individus, par Internet. Pourtant, la croyance ingénue selon laquelle cette technologie serait, par nature, désocialisante persiste. Tout internaute serait-il aspiré dans une «réalité virtuelle»? Ce mythe masque les liens étroits du réel et du virtuel, et fait fi de l'impossibilité de séparer pratiques sociales et usages informatiques.
Nourri d'interviews et de témoignages de blogueurs, d'artistes, d'adeptes du sexe en ligne, de figures de la militance Internet, cet ouvrage montre que la sociabilité du Web se combine de manière multiple et complexe avec les liaisons amoureuses ou amicales, les relations de parenté et les rapports de travail. Si cette reconfiguration de notre être en société ne va pas sans risques, elle est aussi porteuse de surprises : sous le regard du sociologue, le Web invente des modalités neuves et fécondes du lien social.
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La guerre civile numérique Paul Jorion
Une guerre qui ne dit pas son nom s'est déclenchée : la «guerre civile» technologique, mobilisant l’ensemble de la communauté numérique - du pirate informatique aguerri au fan de Twitter. En face : gouvernements et milieux d’affaire, toujours plus dédaigneux des valeurs démocratiques. Qui l'emportera ? La partie la plus visible de cette guerre concerne les démêlés de WikiLeaks avec le gouvernement américain. Julian Assange, considéré comme un «terroriste high-tech», se voit traîné en justice. Le soldat Manning, qui a livré des informations à WikiLeaks, se retrouve emprisonné. Dans le camp adverse, la révolte s'organise. Quand WikiLeaks est l'objet d'un déni de service par Paypal ou Mastercard, les Anonymous, ces cyber-vengeurs masqués qui se réclament de l'action directe numérique, ripostent immédiatement. En quoi l'utilisation des réseaux sociaux et des blogs change-t-elle les relations interpersonnelles? Comment les cyber-résistants s'opposent-ils à la surveillance généralisée des États et des grandes entreprises sur la toile? Existe-t-il des seuils psychologiques ou économiques qui déterminent le passage à l'acte insurrectionnel? Les blogs peuvent-ils imposer un nouveau type de journalisme indépendant?
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La vie privée en péril : des citoyens sous contrôle Alex Türk
L'essor fulgurant des technologies numériques, conjugué à leur sophistication de plus en plus grande, les rend chaque jour plus intrusives pour l'intimité de chacun. Dénonçant cette dégradation des libertés individuelles, déjà entamée avec l'informatisation des fichiers, Alex Türk soulève ici des questions tout à fait nouvelles : peut-on échapper à ce traçage généralisé, alors qu'on parle d'«informatique ambiante»? Au nom de la sécurité, ne sacrifie-t-on pas trop facilement la vie privée? Que faire pour préparer nos enfants à l'exercice de leurs libertés fondamentales dans la société numérique? Enfin, ce mouvement est-il irréversible ou avons-nous encore les moyens de l'encadrer? Convaincu que le respect de la vie privée est l'un des piliers de la démocratie, Alex Türk plaide pour un droit à l'opacité et lance un cri d'alarme : c'est la société tout entière qui doit se mobiliser rapidement. Avec la miniaturisation des systèmes, «viendra une époque où la question de savoir si l'on est fiché ou non, localisé ou non, pucé ou non, n'aura même plus de sens.» Cette époque, c'est demain.
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Economie des données personnelles et de la vie privée Fabrice Rochelandet
Les technologies de l'information et de la communication ont permis de réduire considérablement les coûts de collecte et de traitement des données personnelles. Certains estiment qu'Internet, la biométrie, la géolocalisation ou encore les puces RFID menacent nos vies privées à un niveau jamais atteint jusqu'à présent: surveillance, usurpation d'identité, invasion du marketing en ligne, etc. D'autres soulignent les bienfaits de l'exploitation des données personnelles ouvrant des perspectives nouvelles (personnalisation des services, marketing mieux ciblé, services de mobilité...) et contribuant à la croissance économique. Cet ouvrage a pour ambition d'éclairer ce débat actuel, obscurci par des enjeux industriels et partisans. En s'appuyant sur de nombreux exemples, il dresse un état des lieux de la réflexion économique sur les conséquences de l'exploitation des données personnelles sur la vie privée et le bien-être des individus. Il propose une évaluation des solutions institutionnelles visant à réguler ces évolutions, de l'autorégulation à l'octroi de droits de propriété aux individus sur leurs données personnelles.
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Facebook m'a tuer (sic) Alexandre des Isnards, Thomas Zuber
Facebook n'est pas un site Internet : c'est un mode de vie. Réseaux sociaux, sites de rencontres en ligne, jeux en réseau, tchats, smartphone : qu'on le veuille ou non, ces techniques créent de nouvelles habitudes qui révolutionnent nos relations amicales, amoureuses et familiales. Hier, une soirée privée était privée. Aujourd'hui, vos proches sont tous devenus photoreporters, prêts à publier les photos les plus «délire» de votre crémaillère ou de votre anniversaire. Hier, on pouvait dîner à deux. Aujourd'hui, on ne peut dîner qu'à quatre (vous, lui ou elle, vos deux portables). Hier, une naissance ou un week-end en amoureux étaient des moments intimes. Aujourd'hui, la génération transparente en fait la chronique sur Internet parce que c'est mignon, parce qu'il n'y a rien à cacher, parce que tout le monde le fait. On arrête là, vous avez compris. Facebook – plus de 600 millions d'utilisateurs dans le monde, dont 20 millions en France – n'est pas qu'un site Internet. C'est devenu un mode de vie. Soyons transparents! Soyons «fun»! Et surtout… restons connectés! Réseaux sociaux, tchats, e-mails, SMS, jeux en réseau, géolocalisations, rencontres en ligne : la «culture Facebook» gagne toutes les générations et bouleverse nos relations amicales, familiales ou amoureuses. Sans qu'on s'en rende toujours compte. Mais à la vitesse du numérique.
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La sociologie des réseaux sociaux Pierre Mercklé
La notion de «réseau» connaît en sciences sociales un succès grandissant depuis quelques décennies. La sociologie des réseaux sociaux prend pour objets d'étude non pas les caractéristiques des individus, mais les relations entre ces individus et les régularités qu'elles présentent, pour les décrire, rendre compte de leur formation, de leurs transformations et analyser leurs effets sur les comportements. En s'appuyant sur des méthodes empruntées à la psychologie expérimentale, à la théorie des graphes et à l'algèbre linéaire, mais aussi à l'ethnologie et à l'histoire, elle a constitué un domaine propre, éprouvant ses outils sur des objets «relationnels» aussi divers que la sociabilité, l'amitié, le capital social, le pouvoir, les pratiques sexuelles... Ce livre présente les spécificités de cette approche originale, la variété des outils ainsi que des objets auxquels elle est appliquée. Il pose aussi la question de la validité de la prétention de l'analyse des réseaux sociaux à constituer un nouveau paradigme sociologique, une «troisième voie» théorique entre le holisme et l'individualisme sociologique.
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L'école, le numérique et la société qui vient Issu d'un entretien réalisé le 19 janvier 2010 avec Denis Kambouchner, Philippe Meirieu, Bernard Stiegler pour skole.fr, revue en ligne fondée par Julien Gautier et Guillaume Vergne
Que reste-t-il de la querelle scolaire et du vieux clivage entre «pédagogues» et «républicains»? Partis de convictions très divergentes, Denis Kambouchner et Philippe Meirieu font aujourd'hui, avec Bernard Stiegler, le constat que les termes dans lesquels se posa cette querelle ont perdu de leur acuité dans le contexte de la vaste mutation engendrée par les nouvelles technologies. Ces nouvelles technologies créent les conditions d'une démocratisation inespérée de l'accès au savoir ; mais en même temps, associées à un consumérisme effréné et à un marketing intrusif, elles apparaissent comme les vecteurs d'un système toujours plus perfectionné de captation des esprits. Une telle évolution met à mal les équilibres fondamentaux de l'éducation scolaire. Surtout, l'école n'est pas armée pour penser cette mutation : ni pour remédier à ses effets les plus perturbants, ni pour s'assurer la maîtrise et l'usage effectif des potentialités qui lui sont liées. Il y a urgence. Plus que jamais les esprits ont besoin d’une solide formation du jugement, de méthodes et de repères que seule l’école peut, à l’échelle d’une société, enseigner. Au fil de leur conversation, les trois interlocuteurs s’entendent pleinement sur l’importance de réaffirmer une haute ambition pour l’école.
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Les addictions à Internet : de l'ennui à la dépendance Michel Hautefeuille, Dan Véléa
Notre société hyperactive a une obsession : échapper à la réalité, synonyme d'ennui et de frustration. Internet le lui permet en rendant possible un monde virtuel, accessible, maîtrisable, apparemment facile à vivre et à supporter. Aujourd'hui, en France, près de 30 millions de personnes utilisent cet outil. Le problème c'est que l'Internet possède un potentiel addictif et que plus il y a d'utilisateurs , plus il y a d'utilisations pathologiques. L'addiction à Internet est devenue une question de société. Elle concerne les jeunes comme les adultes et doit être définie, comprise, soignée. Tel est l'objet de ce livre destiné aux praticiens comme aux parents et qui jette sur cette «toxicomanie sans drogue» un regard lucide.
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La révolution internet N°1042 de la revue pédagogique TDC
L'objet de ce numéro est d’abord, et avant tout, d’accompagner l’introduction progressive dans les programmes scolaires de l’informatique comme discipline, en portant à la connaissance des enseignants, et à travers eux des élèves, un certain nombre d’informations et d’explications, à la fois historiques, théoriques, scientifiques, techniques, sur internet, cet «outil» qui occupe désormais, qu’on le veuille ou non, une place centrale dans notre vie quotidienne. Comment ça marche? Sur quels fondements mathématiques, physiques, logiques repose ce système à la fois familier dans son usage et, pour la plupart d’entre nous, mystérieux dans son fonctionnement? Quelles furent les étapes de son élaboration? Quelles seront ses prochaines évolutions? Mais aussi bien sûr : quel est aujourd’hui son impact sur le droit, l’économie, la politique, la culture, l’enseignement…?
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Sophie Lescrenier, médiathécaire mediatheque@cavliege.be
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Ouvrages récents
Depuis septembre 2012 (lettre d’info n°21), cinq ouvrages récents sur les médias ont fait l’objet d’une recension. Nous les évoquons ici par le biais d’abstracts. Les analyses complètes sont téléchargeables ici.
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Sexes et manuels Direction de l’Egalité des Chances (FWB)
Saviez-vous que les manuels scolaires de vos enfants véhiculent de très nombreux stéréotypes sexistes? Ceux-ci, en tout cas, figurent en bonne place parmi l’ensemble des stéréotypes rencontrés. Et leurs effets sont d’autant plus pernicieux que le public scolaire qui y est soumis est jeune, malléable, inconscient des représentations biaisées qu’on lui propose. Il y a donc bien ici une responsabilité morale de l’éditeur qui est engagée. Cent-trente manuels ont été ici analysés pour constituer un corpus mettant l’accent sur la construction de l’identité dans un univers de discrimination larvée, qui se traduit au plan des rôles, des croyances, des relations, des situations évoquées par les textes ou les exercices et surtout par les images.
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Brève histoire des «Cahiers du Cinéma» Emilie Bickerton
Evoquer l’histoire des «Cahiers», c’est d’abord s’attaquer à un objet mythique pour tous les cinéphiles. C’est aussi s’intéresser au renouveau du cinéma français et européen au lendemain de la deuxième guerre mondiale, à l’élaboration d’un nouveau type de cinéma, d’un nouveau langage, d’une nouvelle esthétique, d’un autre regard sur le monde. Mais le propos de l’auteure ne se limite pas à essayer de saisir ce renouveau, Bickerton entend suivre à la trace l’évolution de la revue la plus prestigieuse de critique cinématographique pour voir comment elle a pu, en quelques années, se muer en un simple guide de consommateurs de films. On sera d’accord ou pas… Le numéro de novembre des dits «Cahiers» crie en tout cas au scandale et à la malhonnêteté intellectuelle…
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Le film-événement. Esthétique, politique et société dans le cinéma américain Diana Gonzalez Duclert
L’auteure définit un film-événement comme une œuvre qui établit et nourrit un authentique dialogue de société en conduisant, tôt ou tard, une action de type politique ayant une incidence au plan national ou international. Comme tel, un film-événement peut devenir un objet privilégié dans le cadre d’un cours de sciences sociales. Le livre porte uniquement sur des films américains. Ils sont au nombre de huit et vont de Naissance d’une nation à Brokeback Mountain en passant par JFK ou Easy Rider. Ce qui est intéressant c’est, d’une part, de pointer la valeur esthétique de ces œuvres et, d’autre part, de montrer comment le grand public peut ainsi s’approprier un «savoir savant» et le transformer en «savoir de société». un bel exemple ici d’éducation aux et par les médias.
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La couleur au cinéma Yannick Mouren
L’auteur pose clairement la question du rôle signifiant de la couleur, élément fondamental du langage cinématographique. Mais il n’ignore pas les contraintes techniques des procédés utilisés ou les impératifs financiers des maisons de production. Mouren fonde son approche sur quatre axes : donner à la couleur sa signification dans un système d’opposition au NB, la raréfier pour faire en sorte qu’on l’oublie ou qu’on ne soit pas marqué par son exubérance, lui attribuer un symbolisme par un système de signification propre, la mettre en valeur par l’intensification. Loin de la polychromie qui s’apparente à un coloriage simpliste, on explore au travers de quelques centaines d’exemples les choix chromatiques des vrais auteurs de films.
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Comment le numérique transforme les lieux de savoirs. Le numérique au service du bien commun et de l’accès au savoir pour tous Bruno Devauchelle
Ces lieux de savoirs –musées, bibliothèques et écoles, de la maternelle à l’université– sont toujours fortement conditionnés par la culture de l’écrit. Ces institutions ne sont pas toujours pressées de répondre à la numérisation qui envahit notre société. L’informatisation porte prioritairement sur la logistique et l’administration, mais pas toujours sur la raison sociale du lieu : accès aux savoirs, mais aussi «pédagogisation» de ceux-ci. Il n’y a pas de véritable reconfiguration du lieu, pas de véritable appropriation de la nouvelle culture. Ainsi, des aspects comme le flux de l’information, l’importance des traces numériques et des savoirs partagés, l’expérimentation de nouveaux espaces d’interactions, ne sont pas assez souvent pris en compte.
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M. Cl.
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Médiactu - septembre/octobre 2012
Dans la rubrique «Mediactu» des deux mois écoulés, vous trouverez des échos sur les sujets suivants : le début de la saison cinématographique 2012/2013, la consommation télévisuelle en Belgique, le dernier numéro de «Régulation» du CSA, les retombées des élections dans les médias, la problématique des sondages, les chiffres de Facebook et des ventes de smartphones, les stéréotypes sexistes dans les manuels scolaires (voir aussi la rubrique «Ouvrages récents»), le droit à l’image versus le droit à l’information dans «l’Affaire Chebeya». Bonne lecture…
Le texte est visible en son intégralité sur notre site.
M.Cl.
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